L’écurie Aga Khan pourrait présenter jusqu’à trois pouliches ce dimanche, dans le Prix de Diane. Sagawara, Dalkala et possiblement Valyra, coutumières de la distance et lauréates de leur dernière course, ont les moyens d’offrir un septième succès historique à son altesse.

Sagawara, la première chance Aga Khan

A l’orée de ce Prix de Diane, la lauréate du Prix Saint-Alary (G.I) présente le plus fort potentiel de l’écurie sur le papier. Dans cette préparatoire, la pouliche entraînée par Alain de Royer Dupré a volé la vedette à La Peinture, la favorite, se fendant d’une très belle impression dans les 200 derniers mètres. Ce succès a d’autant plus d’importance qu’il nous renseigne de manière fiable sur la capacité de cette dernière à tenir la distance, ce qui n’est pas le cas de toutes les pouliches présentées. Notamment de la favorite, Beauty Parlour (voir notre focus)…

A l’approche du rendez-vous, son entraineur affiche en tout cas sa sérénité. Pas de préparation intensive, au contraire. Quelques semaines seulement après sa victoire dans la préparatoire, Sagawara a volontairement été ménagée : « Quand on court à trois semaines à ce niveau-là, on n’a pas besoin de remettre beaucoup de travail sur une pouliche ». La jument s’est contentée d’un petit canter la semaine dernière puis d’un travail d’entretien mardi de cette semaine.

Dalkala : prête et reposée

Alain de Royer Dupré fait preuve de la même sagesse au sujet de Dalkala, l’autre jument Aga Khan alignée officiellement à ce jour : « La distance n’est pas un problème. Elle a gagné sur tous les terrains même si elle a montré qu’elle était plus à l’aise sur une piste bonne plutôt que trop profonde. Lors de sa large victoire du Prix Cléopâtre (G.III), le terrain était rapide ». Là aussi, le fait de l’avoir emporté aisément sur la distance référence constitue un avantage certain et rassurant, sans compter qu’elle reste invaincue à ce jour (3 victoires).

Elle était également à l’hippodrome mardi, effectuant sa première reconnaissance de parcours : « C’est une jument qui fait très peu à l’entrainement donc, là, elle en a fait un peu plus que d’habitude. Elle a démontré que sa condition était bonne. On n’a pas cherché à en voir plus ». Par ailleurs, les cinq semaines de repos entre ses deux apparitions lui apporteront indéniablement une fraicheur idéale pour l’épreuve.

Valyra, vraisemblablement

Quant à Valyra, elle pourrait être supplémentée dans les prochaines heures. Les deux petites courses de son palmarès offrent un enseignement limité sur la demoiselle. En dépit de ce manque de référence, on pourra tout de même se fier à sa très belle impression dans le Prix de Brunehaut (course D) où elle s’est envolée comme une grande vers le poteau, scotchant ses adversaires à la piste. A cette occasion, la protégée de Jean-Claude Rouget a elle aussi prouvé sa valeur sur la distance de référence

Equidia

Créé le 13/06/2012 à 21 h 20.

Depuis qu’on a découvert Beauty Parlour dans le Prix Allée Amour, la belle ne nous a jamais déçu. Elle arrive invaincue dans ce Prix de Diane, mais semble surtout une classe au-dessus de la concurrence.

Quand on est fille de Deep Impact, les attentes suscitées sont mécaniquement plus grandes. Mais pour l’heure, Beauty Parlour y a parfaitement répondu : 4 courses, 4 victoires, la manière en sus et le Prix de Diane en point de mire. Dès qu’elle est apparue sur la piste deSaint-Cloud le 7 septembre 2011, la miss a démontré qu’elle avait le sens du show. Pensez ! 8 longueurs au poteau après un démarrage à 300m du but : c’est ce qu’on appelle pulvériser l’opposition. Trois semaines plus tard, bis repetita dans le Prix Esmeralda, Beauty Parlourchange d’adversaires mais inflige la même punition. Cette fois, ce sont “seulement” trois longueurs d’écart qui la sépare de Sagawara à l’arrivée, mais la pouliche avait complètement coupé son effort à 50m du poteau. Trop facile.

Mise en orbite

De bonnes prédispositions qui demandaient pourtant à être confirmées : combien de 2 ans ne transforment pas leurs succès l’année suivante ? Mais Beauty Parlour va rassurer son monde d’entrée de jeu. En 1’37″82 très exactement, juste le temps de disposer de ses six adversaires du Prix de la Grotte. Un premier coup de rein aux 400m pour revenir en tête, un second 200m plus loin pour achever l’opposition, voilà comment on relègue l’opposition à 4 longueurs pour son premier Groupe. C’est donc invaincue que pensionnaire d’Elie Lellouche s’est présentée dans la Poule d’Essai des Pouliches. Face à quelques unes de ses plus fameuses consoeurs (Up,Samitar, Fire Lily…), Beauty Parlour va appliquer la même méthode : accélérer et gagner. Sa mise en orbite en deux temps (une première fois à 300m du poteau, une seconde 200m plus loin) a du écoeurer Up qui revenait pourtant comme une balle dans son dos.

Equidia.