Eugène Adam : My Prospero, à l’anglaise
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Samedi 16 juillet 2022, Hippodrome de Saint-Cloud (Hauts de Seine). – Récent troisième des St James’s Palace Stakes (Gr1), à Ascot, l’anglais My Prospero (Iffraaj) a signé une première victoire de Groupe dans le Prix Eugène Adam (Gr2), comme les britanniques savent le faire, à la manière des forts. L’élève de William Haggas a mené sa tâche à bien après avoir supporté le poids de la course. Attaqué à mi-ligne droite, il est reparti de belle manière pour vaincre d’une demi-longueur devant Zagrey (Zarak), venu faire illusion. Les deux représentants de Wertheimer et frère, Junko (Intello), invaincu en trois sorties au départ, et Vagalame (Lope de Vega) ont complété l’arrivée tout près. Au tracking, les deux français Zagrey (Zarak) et Junko (Intello), qui ont patienté en queue du petit peloton, ont fait afficher les meilleurs partiels (11”20 des 400 aux 200 mètres, puis 11”70 des 200 mètres à l’arrivée), mais le poulain anglais s’est montré extrêmement tenace pour son coup d’essai sur 2000 mètres. Il était monté par Tom Marquand, déjà à l’honneur jeudi à ParisLongchamp dans le Prix Maurice de Nieuil avec Quickthorn (Nathaniel).
My Prospero (Iffraaj) défend la casaque son éleveur, la Sunderland Holding, connue aussi pour avoir été propriétaire de la regrettée Sea of Class (Sea The Stars), deuxième du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. C’est un fils du sprinter Iffraaj (Zafonic) et de My Titania (Sea The Stars), gagnante de Groupe 3, à 2 ans, et quatrième la saison suivante des Coronation Stakes, à Ascot. Elle a déjà produit My Oberon (Dubawi), troisième du Prix d’Ispahan 2021 (Gr1). Sa pouliche suivante My Astra (Lope de Vega) est aussi connue en France pour avoir terminé deuxième d’une listed, et vient de classer deuxième également des Pretty Polly Stakes (Gr1), au Curragh, à la fin du mois de juin.
Si on trouve de la vitesse côté paternel, on note de la tenue par la mère en tant que fille de Sea The Stars (Cape Cross), issue d’une souche Boussac-Aga Khan.
Malleret : Raclette se distingue dans la chaleur
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Jeudi 14 juillet 2022, Hippodrome ParisLongchamp (Paris). – L’estimée Raclette (Frankel) a remporté son premier Groupe dans la 111ème édition du Prix de Malleret – Le Bonbon (Gr2), le Grand Prix de Paris au féminin du quatorze-juillet. La représentante de Juddmonte, dont le père est aussi celui d’Onesto, lauréat du Grand Prix ce même jour, s’est montrée la plus dure après avoir galopé avec l’animatrice Fall In Love (Sea the Stars) en tête. Elle a d’abord repoussé l’attaque de la favorite Baiykara (Zarak), qui s’est pourtant bien ressaisie lorsque Lastotchka (Myboycharlie), bien partie mais reprise et bonne finisseuse, est venue l’attaquer tout à la fin le long de la corde pour échouer d’une tête. Relancée pour finir après avoir semblé dominée, Baiykara conclut troisième à une courte encolure, mais le relevé du tracking montre bien que des trois, c’est Lastotchka qui finit le plus fort en 11’’56 contre 11’72 pour la gagnante et 11’77 pour la troisième. C’est toutefois dans les derniers cent mètres que les différences ont été les plus nettes en visuel.
Raclette a été élevée par son propriétaire, comme sa sœur aînée, l’inédite Calming Effect (War Front), vendue 400 000 £ aux ventes d’élevage Tattersalls en 2020, à 4 ans à la famille Yoshida. Leur mère Emollient (Empire Maker) a fait carrière aux USA, où elle a gagné au niveau Groupe 1 à quatre reprises. Après avoir produit Peace Charter (War Front) et Calming Effect, elle a donné trois pouliches par Frankel…
Khalid Abdullah s’était porté acquéreur de cette lignée issue de la matrone de la famille Niarchos Coup de Génie avec l’achat, pour 550 000 $, de la mère d’Emollient, la maiden Soothing Touch (Touch Gold), sœur des placés de Groupe aux USA Courtier (Pioneerofthenile) et Hofburg (Tapit).
Un propre frère de Raclette, Arden (Frankel), a 2 ans et il est déclaré à l’entraînement chez André Fabre.
Grand Prix de Paris : Onesto pour la France !
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Jeudi 14 juillet 2022, Hippodrome ParisLongchamp (Paris). – Devant plus de 17 000 personnes, le français Onesto (Frankel) a remporté avec classe le Grand Prix de Paris (Gr1), une des grandes courses européennes pour 3ans sur la distance de 2 400m. C’est le troisième succès dans cette course de prestige pour son jockey Stéphane Pasquier. Mais c’est une première pour son entraîneur Fabrice Chappet qui est lui aussi installé à Chantilly. Malheureux cinquième du Qatar Prix du Jockey Club (Gr1), après un parcours très difficile, Onesto a pris sa revanche à ParisLongchamp en devançait nettement deux concurrents qui l’avaient battu à Chantilly !Repris à la sortie des stalles, Onesto a patienté en dernière position. En tête de course, Simca Mille (Tamayuz) a animé l’épreuve à allure peu régulière. Entré dans la dernière ligne droite avec une franche longueur d’avance sur ses rivaux, Simca Mille s’est montré courageux. Mais c’était sans compter sur le retour d’Onesto… qui décroche avec de la classe son premier succès à ce niveau.Simca Mille est un solide deuxième, devant l’Anglais El Bodegon (Kodiac) qui restait sur une deuxième place du Qatar Prix du Jockey Club (Gr1).
Onesto a huit propriétaires différents ! Il appartient pour un quart à Gerard Augustin-Normand, qui a déjà remporté le Grand Prix de Paris (en 2016, avec Mont Ormel). Ses autres copropriétaires sont les professionnels venus du trot Jean-Etienne Dubois, Matthieu Millet (écurie Hunter Valley) et Fabien Rycroft (écurie Elag). Le célèbre haras d’Etreham en possède également une partie, en compagnie de Stéphane Billon (écurie Billon), de son entraîneur Fabrice Chappet et du courtier Hubert Guy (qui l’a déniché aux ventes en Floride).
Les réactions des entourages
Fabrice Chappet (entraîneur d’Onesto, 1er)« Onesto a eu une course pour lui. Au canter, il était assez brillant mais il s’est montré un tout petit peu plus froid en course.
Stéphane [Pasquier, ndlr] l’a laissé tranquille, car on sait qu’il peut être un peu tendu. Il a montré sa bonne pointe pour finir. Dans le Jockey Club, il avait un mauvais numéro de corde et il n’y a malheureusement qu’un seul Jockey Club dans la vie d’un poulain. Cela étant dit, il est loin d’être certain qu’il aurait battu le gagnant avec un meilleur numéro dans les stalles. Ce n’était pas la même physionomie de course aujourd’hui, avec moins de partants. Il est très bien sur 2.400m, a assez de vitesse pour faire les 2.000. Nous avons gagné le Grand Prix de Paris et nous pouvons penser au Prix de l’Arc de Triomphe désormais… et avec des ambitions ! »
Stéphane Billon (copropriétaire d’Onesto, 1er)« C’est merveilleux ! On m’avait dit à quel point c’est incroyable que de gagner un Gr1, mais il faut le vivre, je n’ai pas les mots ! Il avait montré être capable de faire de telles lignes droites lors de ses débuts et aussi à Saint-Cloud dans le Prix Greffulhe. C’est sa marque de fabrique, une vraie longue accélération. Il ne fait qu’avancer. Je suis rentré dans l’histoire quand, depuis les Etats-Unis, Hubert Guy m’a appelé pour me dire qu’il avait vu un cheval exceptionnel : je n’y connais pas grand-chose mais j’ai été voir les vidéos et il l’était. J’ai dit oui à Hubert Guy et il m’a dit : il va faire 500.000 $. Alors j’ai dit que ce n’était pas possible (rires) ! Finalement, j’en ai pris une part et nous sommes de nombreux associés dessus. Tout le monde s’entend bien. Nous pouvons rêver au Prix de l’Arc de Triomphe : c’est incroyable ! »
Stéphane Wattel (entraîneur à Deauville et copropriétaire de Simca Mille, 2e)« C’est un super cheval. Il a vraiment de la tenue. En plus, il est facile à monter. Nous avons pris le train à notre compte parce qu’il aime ça. Il a beaucoup d’actions. Aujourd’hui, il a fallu un vrai bon cheval avec une vraie pointe de vitesse pour venir nous chercher. Ce qui est vraiment plaisant c’est que Simca Mille essaye de résister… D’ailleurs, il remet un coup de rein. Mais bon, il est logiquement battu. Nous avions beaucoup de choses pour nous ce soir. Hormis le fait que nous ne savions absolument pas si c’était un cheval de Groupe 1. Cette performance montre qu’il fait partie de la hiérarchie des bons chevaux sur la distance. Ça offre beaucoup de possibilités pour la suite. Avant la course, il était quand même assez énervé. Je crois que son père, Tamayuz, était un cheval assez délicat. Mais bon, Simca Mille devrait bien vieillir. J’espère en faire un bon cheval. Le propriétaire souhaite le garder.
Il pourrait courir à 4ans. Je le verrais bien courir 100m de plus dans le Grand Prix de Deauville (Gr2) à la maison. Tout dépendra de sa récupération… » James Ferguson (entraîneur d’El Bodegon, 3e)« Il a couru remarquablement bien dans ce terrain. Car dans le souple, il est encore meilleur. C’est un super cheval, un cheval de Gr1 et il le confirme encore aujourd’hui. Il enchaîne les bonnes performances en France. Le gagnant est à mon avis un excellent cheval. Par ailleurs, El Bodegon prouve qu’il n’a aucun problème à tenir 2.400m. Je pense que ce cheval est sous-estimé. »
Fabrice Chappet (entraîneur d’Onesto, 1er)« Onesto a eu une course pour lui. Au canter, il était assez brillant mais il s’est montré un tout petit peu plus froid en course.
Stéphane [Pasquier, ndlr] l’a laissé tranquille, car on sait qu’il peut être un peu tendu. Il a montré sa bonne pointe pour finir. Dans le Jockey Club, il avait un mauvais numéro de corde et il n’y a malheureusement qu’un seul Jockey Club dans la vie d’un poulain. Cela étant dit, il est loin d’être certain qu’il aurait battu le gagnant avec un meilleur numéro dans les stalles. Ce n’était pas la même physionomie de course aujourd’hui, avec moins de partants. Il est très bien sur 2.400m, a assez de vitesse pour faire les 2.000. Nous avons gagné le Grand Prix de Paris et nous pouvons penser au Prix de l’Arc de Triomphe désormais… et avec des ambitions ! »
Stéphane Billon (copropriétaire d’Onesto, 1er)« C’est merveilleux ! On m’avait dit à quel point c’est incroyable que de gagner un Gr1, mais il faut le vivre, je n’ai pas les mots ! Il avait montré être capable de faire de telles lignes droites lors de ses débuts et aussi à Saint-Cloud dans le Prix Greffulhe. C’est sa marque de fabrique, une vraie longue accélération. Il ne fait qu’avancer. Je suis rentré dans l’histoire quand, depuis les Etats-Unis, Hubert Guy m’a appelé pour me dire qu’il avait vu un cheval exceptionnel : je n’y connais pas grand-chose mais j’ai été voir les vidéos et il l’était. J’ai dit oui à Hubert Guy et il m’a dit : il va faire 500.000 $. Alors j’ai dit que ce n’était pas possible (rires) ! Finalement, j’en ai pris une part et nous sommes de nombreux associés dessus. Tout le monde s’entend bien. Nous pouvons rêver au Prix de l’Arc de Triomphe : c’est incroyable ! »
Stéphane Wattel (entraîneur à Deauville et copropriétaire de Simca Mille, 2e)« C’est un super cheval. Il a vraiment de la tenue. En plus, il est facile à monter. Nous avons pris le train à notre compte parce qu’il aime ça. Il a beaucoup d’actions. Aujourd’hui, il a fallu un vrai bon cheval avec une vraie pointe de vitesse pour venir nous chercher. Ce qui est vraiment plaisant c’est que Simca Mille essaye de résister… D’ailleurs, il remet un coup de rein. Mais bon, il est logiquement battu. Nous avions beaucoup de choses pour nous ce soir. Hormis le fait que nous ne savions absolument pas si c’était un cheval de Groupe 1. Cette performance montre qu’il fait partie de la hiérarchie des bons chevaux sur la distance. Ça offre beaucoup de possibilités pour la suite. Avant la course, il était quand même assez énervé. Je crois que son père, Tamayuz, était un cheval assez délicat. Mais bon, Simca Mille devrait bien vieillir. J’espère en faire un bon cheval. Le propriétaire souhaite le garder.
Il pourrait courir à 4ans. Je le verrais bien courir 100m de plus dans le Grand Prix de Deauville (Gr2) à la maison. Tout dépendra de sa récupération… » James Ferguson (entraîneur d’El Bodegon, 3e)« Il a couru remarquablement bien dans ce terrain. Car dans le souple, il est encore meilleur. C’est un super cheval, un cheval de Gr1 et il le confirme encore aujourd’hui. Il enchaîne les bonnes performances en France. Le gagnant est à mon avis un excellent cheval. Par ailleurs, El Bodegon prouve qu’il n’a aucun problème à tenir 2.400m. Je pense que ce cheval est sous-estimé. »
font : France Galop