Haras d’Étreham Jean Prat : Tenebrism prend toute la lumière

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Dimanche 10 juillet 2022, Hippodrome de Deauville (Calvados). – Le Haras d’Etreham – Prix Jean Prat (Gr1) est le premier Gr1 du meeting de Deauville. Cette course se déroule depuis 2019 sur la distance de 1.400m. Et la pouliche Tenebrism est la première femelle à remporter cette course dans sa nouvelle formule !

C’est par ailleurs le premier succès dans cette épreuve pour son jockey, l’Anglais Ryan Moore et pour son entraîneur, l’Irlandais Aidan O’Brien, le professionnel le plus titré de notre époque en Europe. Tenebrism court pour une association entre trois propriétaires : Westerberg, le grand haras Irlandais Coolmore et les Américains de Merribelle Stables. L’entité Westerberg est le nom de l’écurie de Georg von Opel. Né en Allemagne, ce petit-fils du fondateur de la marque automobile Opel vit en Angleterre.

Merribelle Stables est le nom de course de John Moores et Charles Noell, des Américains actifs des deux cotés de l’Atlantique.

La mère de Tenebrism est très connue en France. Il s’agit de la championne Immortal Verse. Entraînée par Robert Collet à Chantilly, elle a remporté les Coronation Stakes (Gr1) à Royal Ascot et Prix Jacques le Marois (Gr1) lors du meeting de Deauville ! Elevé dans le Calvados (14) par Barbara Moser, Light Infantry se classe deuxième pour son entourage anglais. La troisième place revient à l’anglais Lusail. En 1’22’’87, c’est le deuxième meilleur temps de quatre dernières éditions.

Ils ont dit…

Ryan Moore (jockey de Tenebrism, 1ère)

« Elle a toujours montré des moyens : l’an dernier, elle a gagné les Cheveley Park Stakes (Gr1) sur 1 200m dès sa deuxième sortie. Dans les Mille Guinées (Gr1) de Newmarket, le terrain était vraiment rapide, elle a pris des coups et n’a jamais trouvé son rythme. A Ascot, elle avait très bien couru ensuite, en se montrant encore immature et en ayant un petit peu de mal à gérer le tournant. Aujourd’hui, il a fallu attendre l’ouverture mais, quand elle a trouvé, elle a tout de suite accéléré. Etant par Caravaggio, elle a de la vitesse et elle est très bien sur 1 400m. »

David Simcock (entraîneur de Light Infantry, 2ème)

« Nous sommes ravis. Nous avions un peu peur aujourd’hui des 1 400m sur une piste rapide. Il avait très bien couru la dernière fois à Newmarket, mieux que ne l’indique son classement. Nous attendions une bonne performance aujourd’hui et il a répondu présent. Je pense qu’il a un bel avenir et qu’il sera mieux sur le mile. Nous espérons pouvoir revenir ici au mois d’août pour le Marois. Il est très honnête, talentueux et il peut encore progresser… Jusqu’à quel point, je l’ignore et nous allons savourer tant que cela dure ! Il s’adapte à tous les terrains. »

Richard Hannon (entraîneur de Lusail, 3e)

« Le fait que la course n’ait pas été très rythmée nous a peut-être coûté la victoire. Je n’ai pas grand-chose à redire sur cette performance. C’est un sujet très régulier et sérieux. Il va certainement en gagner une comme ça bientôt. C’est un très beau et bon cheval. Désormais, il va se diriger soit vers les Lennox Stakes (Gr2) soit vers les Sussex Stakes (Gr1). Nous allons voir avec les propriétaires. »

Christophe Ferland (entraîneur d’Accakaba, 4ème)

« Je suis partagé entre le fait d’être satisfait et de l’autre côté l’amertume de ne pas avoir gagné… Cette pouliche, je l’adore. Accakaba a un vrai changement de vitesse et, aujourd’hui, ce qu’elle fait est incroyable ! Avant le coup, j’attendais une vraie performance de sa part. De plus, le lot était vraiment relevé car elle affrontait les meilleurs 3ans sur des distances comprises entre 1 400m et 1 600m. Il est vrai que si elle avait pu être troisième cela aurait été mieux pour sa future carrière de poulinière… C’est tout de même déjà très bien. Accakaba sera prochainement au départ du Prix Maurice de Gheest (Gr1). »

Charlie Appleby (entraîneur de Modern Games, 5ème)

« Il revenait sur 1 400m et il a été pris de vitesse. Nous savons qu’il est taillé pour le mile mais il n’avait pas de course à disposition sur la distance à cette période de l’année. Il nous faudra désormais attendre soit les Sussex, soit le Jacques-le-Marois : nous allons étudier les deux options. Il n’est donc pas impossible qu’il soit au départ des Sussex avec Coroebus ou du Marois avec Native Trail. C’est un miler et nous savions que, aujourd’hui, nous ne serions peut-être pas vulnérable mais que la vitesse des autres pourrait parler pour finir. Comme à son habitude, il a répondu présent. »